HYDRO, le mag
En 2014, la crue a fait monter le niveau du Dourdou de plus de 7 mètres en quinze heures, au pont du Cambon. HYDRO, le mag • 5 le dossier Qui alerte? Les seuils d’alerte d’EDF sont plus bas que ceux des services de l’État. Les équipes d’EDF peuvent ainsi déclencher les mesures nécessaires sans attendre que la commune soit officiellement en état de crue. Réactivité En cas de crue, les équipes d’EDF sont mobilisées 24h/24 et 7j/7 et restent en contact permanent avec la DREAL, la préfecture et la sous-préfecture pour le partage des prévisions hydrométéorologiques, le suivi de la situation, la mobilisation de moyens de protection des personnes et des biens en cas de besoin. La vallée de Fos a été très impactée par les inondations de juin 2013, notamment la commune de Saint-Béat. Ses habitants ont besoin d’être informés et rassurés sur les dispositifs de sécurité et de protection de la population en cas de crue, et plus généralement sur le rôle des barrages, le fonctionnement des alertes, les mesures conséquentes aux précédentes crues, les travaux de modernisation… Au service des autres EDF Hydro participe à l’effort d’information et de prévention aux côtés de nombreux autres acteurs (préfectures, municipalités, DREAL…) sur l’ensemble des communes du Sud-Ouest concernées par le risque d’inondation. Dans le cadre de la Semaine de la Prévention du Risque Inondation en avril, EDF Hydro a organisé une journée d’information au barrage de Plan d’Arem à Fos. Pascal Grabette, délégué Territoires-Environ- nement EDF, a recueilli les impressions de Lucienne Lagacherie, maire de Saint-Béat, une commune particulièrement exposée à ce risque. Comment concevez-vous le rôle d’EDF dans la gestion des crues? EDF a une connaissance précieuse des crues du fait de la gestion des barrages, et son rôle est de partager cette connaissance avec les acteurs locaux. En tant que maire, je souhaite encore plus de coopération et d’information. Quels enseignements avez-vous tirés après la crue du 18 juin 2013? Nous avons tiré deux enseignements princi- paux de cette crue exceptionnelle: la néces- sité de prévention et d’information des habi- tants de l’amont à l’aval, et le besoin d’avoir des données fiables, prévisionnelles et en temps réel, sur les niveaux d’eau. Pour la prévention, nous avons nommé des responsables de quartier qui connaissent les personnes en situation de fragilité (personnes âgées et grands malades) et qui peuvent avoir besoin d’aide le jour J. Les habitants ont été informés, ils ont tous une valise prête pour partir en un instant et une affiche d’absence pour informer les pompiers de leur départ. Et nous programmons chaque année deux cellules de crise et des exercices d’évacuation. Plus la population est prête, plus l’évacuation sera efficace. Quelles sont, à votre avis, les conditions pour une gestion optimale des crues? En tant que maire, même si on est critiqué dans les deux cas, on a la hantise de faire évacuer pour rien, mais surtout celle de faire évacuer trop tard! Dans un cas, il y a un vrai risque physique pour les habitants, dans l’autre on peut dé- mobiliser la population. Nous avons absolu- ment besoin , le plus tôt possible , d’informa- tions fiables sur la survenance d’une crue qui nécessite une évacuation. Et nous comptons pour cela sur les services de l’État comme sur ceux d’EDF. •
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